ISSN 1840 - 8184 Justice, Vérité, Miséricorde HEBDOMADAIRE CATHOLIQUE NUMÉRO 1791 du 10 janvier 2025 N° 1221/MISP / DC / SG / DGAI / SCC
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Justice, Vérité, Miséricorde Journal 1791 du 10 janvier 2025

4 e RÉUNION DE CONCERTATION APBÉF-BCÉAO

Un Observatoire de la qualité des services financiers opérationnel

Le mercredi 11 décembre 2024, une dizaine de journalistes a pris part à un point de presse dans les locaux de l’Agence principale de la Bcéao à Cotonou. La conférence de presse était conjointement animée par Lazare Noulékou, président de l’Apbéf et Emmanuel Assilamèhoo, Directeur national de la Bcéao. Les conférenciers ont entretenu les acteurs des médias sur la 4 e réunion de concertation entre le Directeur national de l’Institution et les Directeurs généraux des établissements de crédit au titre de l'année financière 2024.

De la gauche vers la droite, Lazare Noulékou, président de l’Apbéf, et Emmanuel Assilamèhoo, Directeur national de la Bcéao

De la gauche vers la droite, Lazare Noulékou, président de l’Apbéf, et Emmanuel Assilamèhoo, Directeur national de la Bcéao

Alain SESSOU

Dans son mot introductif, le Directeur national de la Bcéao, Emmanuel Assilamèhoo, a décrit le contexte assez favorable dans lequel les activités économiques et financières  se  sont  déroulées  dans l’espace Uémoa et en particulier au Bénin au cours de l'année qui s'achève. Dans le dossier de presse confectionné par l'Institution bancaire, on lit en effet qu'à l’échelle de l’Union, le taux de croissance du Produit intérieur brut (Pib) est projeté à 6,0% pour l’année 2024, tandis que  le  taux  d’inflation  devrait être à 3,6%, en baisse par rapport à son niveau à  fin  2023,  mais  demeurant hors du corridor de stabilité des prix de l’Union monétaire ouest-africaine. Au Bénin, souligne le communiqué de presse, le taux de croissance devrait se consolider à 6,7% en 2024, contre 6,4% en 2023, et le  taux  d’inflation  s’établirait  en dessous de 2,0% pour 2024 contre 2,7% en 2023. Nonobstant ces évolutions favorables, relève Emmanuel Assilamèhoo, les perspectives sont entourées de quelques risques en ce qui concerne le système financier.  Revenant à la quintessence de la quatrième rencontre, les conférenciers ont informé les journalistes de la création de l’Observatoire de la qualité des services  financiers  (Oqsf)  au  Bénin. Il a pour objectif de faire la médiation entre tout usager et les établissements financiers. En  effet, selon la loi, tout utilisateur de services bancaires qui se sent lésé peut préalablement à la saisine de l’autorité judiciaire, déposer une réclamation auprès de la Commission bancaire pour engager une procédure de médiation auprès de l’Oqsf. Utilité de la Centrale des incidents de paiement Les journalistes ont également été informés de l’utilité de la Centrale des incidents de paiement. Cette structure importante permet aux Directeurs d’établissements financiers  d’échanger  entre  eux  en temps réel, des informations sur tout usager. À l’occasion du point de presse, les conférenciers ont indiqué que le taux de rapatriement des recettes d’exportations par les opérateurs économiques est ressorti à 97,0% (norme de 100%) au terme des trois premiers trimestres de 2024, alors qu’il était de l’ordre de 82,6% en 2023. Il en résulte, selon le dossier de presse, un défaut de rapatriement des recettes de cette catégorie d’acteurs évalués à 12,4 milliards contre 61,0 milliards à fin juin 2024, et 15,6 milliards en 2023. Selon les déclarations du Directeur national de la Bcéao, cette catégorie d’acteurs ne respecte pas la norme de rapatriement de 100% prévue par  la  loi.  Une  insuffisance  que  les Directeurs d’établissement se sont engagés à corriger. Répondant aux différentes préoccupations des journalistes, les conférenciers ont insisté sur la nécessité de rapatriement des recettes d’exportations, sous peine de sanctions. Aussi ont-ils mis l’accent sur l’importance de l'Oqsf et de la Cif pour la redynamisation du système financier au Bénin.