Avant d’aller à la messe dominicale, le lecteur est invité à « préparer son dimanche » en lisant plusieurs fois durant la semaine les 4 textes de la liturgie. Lire et relire, encore et encore. Car rien n’est plus important pour le chrétien que la Parole de Dieu !
PREMIÈRE LECTURE - IS 6, 1-2A.3-8
L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé ; les pans de son manteau remplissaient le Temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils se criaient l’un à l’autre : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur de l’univers ! Toute la terre est remplie de sa gloire. » Les pivots des portes se mirent à trembler à la voix de celui qui criait, et le Temple se remplissait de fumée. Je dis alors : « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures : et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers ! » L’un des séraphins vola vers moi, tenant un charbon brûlant qu’il avait pris avec des pinces sur l’autel. Il l’approcha de ma bouche et dit : « Ceci a touché tes lèvres, et maintenant ta faute est enlevée, ton péché est pardonné. » J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait : « Qui enverrai-je ? qui sera notre messager ? » Et j’ai répondu : « Me voici : envoie-moi ! »
Psaume 137 (138)
De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce : tu as entendu les paroles de ma bouche. Je te chante en présence des anges, vers ton temple sacré, je me prosterne. Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité, car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole. Le jour où tu répondis à mon appel, tu fis grandir en mon âme la force. Tous les rois de la terre te rendent grâce quand ils entendent les paroles de ta bouche. Ils chantent les chemins du Seigneur : « Qu’elle est grande, la gloire du Seigneur ! » Ta droite me rend vainqueur. Le Seigneur fait tout pour moi ! Seigneur, éternel est ton amour : n’arrête pas l’œuvre de tes mains.
DEUXIÈME LECTURE - 1CO 15, 1-11
Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l’avez reçu ; c’est en lui que vous tenez bon, c’est par lui que vous serez sauvés si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants. Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, il est apparu à Pierre, puis aux Douze ; ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois – la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont endormis dans la mort –, ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres. Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis. Car moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre, puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu. Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile. Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ; à vrai dire, ce n’est pas moi, c’est la grâce de Dieu avec moi. Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres, voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous croyez.
ÉVANGILE DE JESUS-CHRIST SELON SAINT LUC 5, 1-11
En ce temps-là, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth. Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. A cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. » En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.
PREMIÈRE LECTURE - IS 6, 1-2A.3-8
La semaine dernière, nous lisions le récit de la vocation de Jérémie, aujourd’hui, celle d’Isaïe ; deux très grands prophètes à nos yeux. Et pourtant, l’un comme l’autre avouent leur petitesse. Ici, Isaïe est saisi par un sentiment d’indignité ; mais là encore, puisque c’est Dieu qui l’a choisi, c’est Dieu aussi qui le purifiera. Isaïe est resté dans la mémoire collective d’Israël comme un très grand prophète et en particulier le prophète de la sainteté de Dieu. Le texte montre aussi que c’est Dieu qui prend l’initiative de se faire proche de l’homme ; le fossé qui nous sépare de Dieu, c’est Dieu lui-même qui le comble.
Psaume 137 (138)
Dieu seul est Dieu ; les idoles, les dieux des autres peuples ne sont que néant. Cette fois c’est l’engagement missionnaire qui est dit : Israël n’oublie pas sa vocation de témoin au milieu des nations. La parole de Dieu est vivante dans le cœur de ceux qui la scrutent de génération en génération.
DEUXIÈME LECTURE - 1CO 15, 1-11
Génération après génération, l'Evangile se transmet : notre foi, nous la devons à ceux qui nous ont précédés. Paul ne fait pas partie de l’équipe qui a pris le départ la première. Mais ce qu’il transmet, c’est l’Evangile : « Le Christ est mort pour nos péchés, il est ressuscité le troisième jour». Mort et Ressuscité ; ce sont les deux piliers de notre foi. Proclamer «le Christ est ressuscité le troisième jour conformément aux Ecritures » est bien l’affirmation d’un salut pour tous.
ÉVANGILE DE JESUS-CHRIST SELON SAINT LUC 5, 1-11
Pierre et Isaïe ont la même réaction devant cette irruption de Dieu dans leur vie ; tous les deux ont une même conscience de la sainteté de Dieu et de l’abîme qui nous sépare de lui. Nous ne pouvons rien faire sans Dieu, mais Dieu ne veut rien faire sans nous. La seule collaboration qui nous est demandée, c’est la confiance et la disponibilité. Et après le miracle, il ne dit plus « Maître », il dit «Seigneur», le nom réservé à Dieu ; et c’est aux pieds du Seigneur qu’il se prosterne.