ISSN 1840 - 8184 Justice, Vérité, Miséricorde HEBDOMADAIRE CATHOLIQUE NUMÉRO 1796 du 24 janvier 2025 N° 1221/MISP / DC / SG / DGAI / SCC
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Justice, Vérité, Miséricorde Journal 1796 du 24 janvier 2025

DIOCESE DE KANDI

Mgr Clet Fèliho en visite à la Maison d’Arrêt

Alors que le Pape François était à la prison de Rebibbia près de Rome pour l’ouverture de « la Porte Sainte », le 26 décembre 2024, Mgr Clet Fèliho, évêque de Kandi, était au même moment à la Maison d’Arrêt de Kandi pour célébrer Noël avec les pensionnaires de ce lieu de détention.

Denis KOCOU, Correspondant

C’est l'une des activités phares de cette fin d’année à l’Aumônerie des prisons dans le diocèse de Kandi : célébrer Noël avec ceux qui sont retenus dans les liens de la prison civile de Kandi. Sous la houlette du pasteur du diocèse, toutes les paroisses ont été mises à contribution ainsi que les âmes de bonne volonté pour procurer de la joie à ces hommes, femmes et enfants privés de liberté. A 9h30, c’est le chef Kokouvi Sessou, surveillant adjoint de la Maison avec ses collègues et l’Aumônier, le Père Denis Kocou, qui accueillent Mgr Clet Fèliho et sa délégation. Après un bref temps d’échange avec le commissaire Tassoudi, Directeur du Centre, l’évêque a pu accéder à la cour intérieure de la Maison d’Arrêt où l’attendait une centaine de détenus pour la messe. Dans son homélie, le prélat a exprimé son désir de s’adresser à chacun d’eux dans sa propre langue, mais qu’il préférait leur parler la langue universelle que tout le monde peut comprendre, qui est celle de l’amour. En effet, c’est l’amour qui a conduit ses pas et ceux des prêtres, religieux et religieuses qui l’accompagnent en ces lieux. C’est cet amour qui est manifesté par Dieu à l’endroit des hommes à travers le don de son Fils Unique venu dans notre monde la nuit de Noël. Pour le pasteur du diocèse, il revient à chacun d’accueillir cet amour et de faire l’effort d’en vivre à la manière de Saint Etienne, dont l’Eglise fait mémoire le 26 décembre. Ce dernier a imité son Seigneur jusqu’à pardonner à ses bourreaux. Il a prié le Dieu de miséricorde devant qui les secrets des cœurs sont découverts, Lui qui reconnaît le juste et peut rendre juste le coupable, accorder la patience, la grâce de la conversion et l’espérance à chacun des locataires de la prison pour que, dès que possible, chacun puisse retourner chez lui, entendu que la prison n’est pas un endroit où il faut définitivement fixer sa demeure. Il a, pour finir, remercié les responsables de la Maison et tout le personnel en les recommandant à la protection maternelle de Marie. Le porte-parole des détenus a exprimé sa joie et celle de ses frères et sœurs d’accueillir l’évêque pour la célébration de la messe qui leur faisait cruellement défaut, et a manifesté son désir d’une nouvelle célébration dans un délai plus court. Ce à quoi l’évêque a répondu en affirmant que l’Eglise pense toujours à eux et qu’elle est prête à exercer ce ministère d’accompagnement, pourvu que les goulots d’étranglement soient levés. Car il a fallu une autorisation spéciale avant de célébrer la messe. Après la célébration, l’Aumônerie a partagé un repas de fête, et offert des vivres, des vêtements et des médicaments à la Maison. C'était l'occasion pour certains prisonniers de se confesser.