Du consumérisme sans conscience : un poison lent dans nos sociétés
Nouvelle publication
Père Bidossessi Aurel DOHOULe constat est amer lorsque les fruits sont comparés aux promesses des fleurs dans la cadre de la lutte pour la protection de la nature. La prise de conscience d’un mal devient une occasion de créer d’autres maux. En effet, plus les spécialistes abordent la question de l’écologie en pointant du doigt, par exemple, la chute des glaciers dans l'Antarctique, la destruction progressive et inquiétante de la forêt de l’Amazonie ou encore la pollution des mers et océans par les bateaux pétroliers ou de transport de déchets toxiques, plus nous nous empressons de créer d’autres sources de pollution. Pourtant, l’homme est un être doté d’un grand désir inné qui le pousse à contribuer à l’humanisation de sa société. Qu’on le veuille ou non, il existe en chacun de nous une soif permanente de vivre dans un monde juste, sans conflit relationnel et d’être uni à nos semblables qui parfois, par manque d’amour, portent atteinte à la nature ou contribuent à la destruction de l’environnement. Il est vrai que l’histoire nous rappelle les guerres fratricides que les peuples ont connues. Mais la recherche de la paix et du vivre-ensemble a permis à des générations d’hommes de coexister, de travailler pour réduire les problématiques familiales qui existaient entre les peuples et leurs mentalités. La destruction des barrières qui existaient entre princesse et prince de deux royaumes constitue des preuves. Beaucoup de générations se sont sacrifiées pour atteindre un objectif principal pour que les générations futures héritent d’un monde dans lequel règnent la paix et la joie de partager son bonheur avec les autres. Par ailleurs, le monde des robots qui prend de plus en plus de place dans notre vie quotidienne est pour certains un monde qui apporte plus de bonheur. Et les arguments avancés par ces derniers sont étroitement liés aux progrès observés au niveau de la production agro-alimentaire, de la médecine et dans d’autres domaines. Ce qui est peut-être vrai. Toutefois, une question cruciale reste posée et taraude l’esprit de nous tous : quel travail éloignera des humains l’ennui et le vice si les hommes sont désormais contrôlés dans tous les domaines par des robots, ouvrages de leurs mains ? Et l’autre question qu’on recevra en pleine figure dans 50 ou 100 ans sera celle de la gestion des robots tombés en panne ou hors usage. Il est important pour nous de nous pencher sur la question aujourd’hui, surtout dans les pays en développement qui ont des difficultés à relever le défi des sachets plastiques.