PASTORALE DE LA PREMIÈRE ENFANCE AU BÉNIN

5 ans d’engagement pour des milliers de vies sauvées

Le Service de la charité pour le développement intégral de l’homme (ScdihCaritas Cotonou) a célébré le samedi 1er novembre 2025 le 5e anniversaire de l’introduction de la pastorale de la première enfance au Bénin par les Sœurs de Sainte Marcelline. La fête a été marquée par l’eucharistie présidée par Mgr Roger Houngbédji, Archevêque de Cotonou, en l’église Saint Joseph de Glo-Yêkon, avec la participation des agents pastoraux et des bénéficiaires.

Présente sur 18 paroisses dans trois diocèses du Bénin, la Ppe accompagne 2.200 familles, incluant plus de 500 femmes enceintes et 765 mères allaitantes

« Si on enlevait le soutien de la Ppe de la vie de cette fille, elle ne vivrait plus parmi nous aujourd’hui. Avec le soutien des Sœurs de Sainte Marcelline et grâce à la puissance de Dieu, elle vit encore », témoigne le papa de Josiane à la fin de la célébration eucharistique. La fille jumelle qu’il tenait dans ses bras a été guérie de l’hydrocéphalie (une maladie caractérisée par un excès d'accumulation de liquide dans le cerveau) grâce à la Pastorale de la première enfance (Ppe) introduite au Bénin en 2020 par Sœur Monique Bourget, médecin et Sœur de Sainte Marcelline. « Le début a été lent. Mais le Seigneur a su susciter des âmes merveilleuses. Josiane n’est pas la seule enfant qui a subi une chirurgie. Nous avons deux autres enfants qui en ont également fait l'objet, et un troisième qui va subir une chirurgie pour le rachitisme », déclare-t-elle. Selon le Père Ange Agongnon, Directeur du ScdihCaritas Cotonou, la Ppe est déjà présente sur 18 paroisses dans trois diocèses: Cotonou, Dassa-Zoumè et Porto-Novo. Elle forme des agents pastoraux qui enregistrent les familles et les accompagnent dans des activités de sensibilisation et d’éducation pour améliorer la santé et le bien-être des mères et des enfants jusqu’à l’âge de 2 ans. « Au Bénin, plus de 250 agents ont été formés, dont 180 sont encore actifs et accompagnent plus de 2.200 familles, incluant plus de 500 femmes enceintes et 765 mères allaitantes », ajoute Arnaud Amoussou, membre du noyau national. La Ppe collabore avec des partenaires au Canada, au Brésil, en France, en Italie et au Bénin pour fournir du fer et de l’acide folique aux femmes enceintes souffrant d’anémie, ainsi que des compléments nutritionnels aux mères et aux nourrissons mal nourris. Avoir la pauvreté de cœur L’homélie de Mgr Roger Houngbédji a d’abord salué et encouragé cette œuvre de pastorale sociale qui consiste à « s’occuper des tout-petits, à leur donner les meilleures conditions de vie, à veiller aux soins primaires qu’il faut leur accorder ». Le prélat a ensuite dénoncé l’avortement ainsi que les violences faites aux enfants. « Nos enfants qui naissent sont déjà des Saints en puissance, en devenir. Nous ne devons donc pas les maltraiter, banaliser la vie qui est en eux parce qu’ils portent déjà la marque du Créateur », souligne Mgr Roger Houngbédji. Il a insisté sur le caractère sacré de la vie avant d’inviter les agents bénévoles de la Ppe à cultiver la pauvreté de cœur pour mieux se dévouer dans « le sens de la justice à faire naître dans le monde ». Dans son allocution de remerciement, le Père Ange Agongnon a formulé un plaidoyer pour que la Ppe soit pleinement intégrée dans les grands projets de l’Agence nationale de l’alimentation (Anan), notamment dans son Programme d’appui alimentaire et nutritionnel pour le bien-être des familles pauvres. « Nous espérons également l’accompagnement des organismes internationaux défenseurs de la vie et de la famille, afin de renforcer notre mission commune », ajoute-t-il. Les agapes fraternelles ont clôturé la journée.